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DOCUMENTAIRE AUX JARDINS MÉDICIS BELLEY

Publiée le 16/01/2020

Son film sur sa grand-mère atteinte d’Alzheimer récompensé à Deauville

Récompensé d'un Green awards d'Or en 2019 à Deauville, "La Mémoire qui flanche", documentaire de 43 minutes tourné à la résidence médicalisée DomusVi de Belley, montre le quotidien d’Annie, une résidente atteinte d’Alzheimer, entre 2016 et 2018.

Quand il commence à filmer Annie Nicolet l’année dernière, Éric de Chazournes, intermittent du spectacle de 27 ans, est loin d’imaginer qu’il va remporter le Green awards d'Or dans la catégorie "Transition démographique et dépendance". « Je voulais juste rendre hommage à ma grand-mère. C’était un projet très personnel », dépeint ce réalisateur de clip et émission TV, installé à Paris.

« C’est la première fois que je réalise un documentaire. Mais je monte depuis tout petit. La vidéo, c’est vraiment un truc de famille. » Ce qui permet à Éric d’incorporer dans son film des images d’archives familiales, comme des souvenirs de sa grand-mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Tout au long du reportage, on voit le quotidien d’Annie Nicolet, 96 ans, accompagnée par le personnel soignant et sa famille. Des instants de vie captés en deux semaines, les deux dernières de « Mamillette », comme la surnomment ses six enfants et quatorze petits-enfants.

« Le personnel m’a laissé totalement carte blanche, ne m’a rien empêché de filmer. J’ai été surpris par les relations que ma grand-mère entretenait avec les aides-soignantes », apprécie Éric de Chazournes.

Le jeune homme propose de montrer les images à l’occasion d’une réunion de salariés, en novembre 2018. L’humour et les moments de souffrance – lorsqu’elle doit se lever notamment — de la nonagénaire émeuvent le personnel.

« En voyant le documentaire, on a eu l’idée de l’ouvrir à d’autres », se souvient Mounia Abidi, la directrice des Jardins Médicis. Éric de Chazournes réalise donc le tournage, compose des musiques et fait le montage en autonomie, sans production ni distributeur. « Puis le service communication de DomusVi lui a proposé de le présenter à Deauville », confie Mounia Abidi, qui est montée en Normandie en juin pour recevoir le prix.

À l’heure où beaucoup d’établissements sont décriés, La Mémoire qui flanche se révèle un formidable outil de communication pour le troisième groupe français dans le marché de l’accueil et du service des personnes âgées. « Nous n’avions rien à cacher. Ça montre juste l’accompagnement chez nous, avec le bien-être et la prise en charge qui passent avant tout », apprécie Mounia Abidi.